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L’expansion des véhicules connectés est-elle en train de ralentir ?

Cela fait désormais plusieurs années que l’Arval Mobility Observatory dévoile les résultats de son Baromètre des Flottes et de la Mobilité. En 2024, l’enquête réalisée avec l’institut Ipsos auprès de 8 605 entreprises à travers 30 pays, présente les priorités des entreprises pour la gestion de leur flotte dans un contexte économique incertain.


Véhicules connectés : la France et la Belgique prennent du retard


Comme chaque année, les entreprises sont interrogées sur le déploiement des véhicules connectés au sein de leur flotte. On considère qu’un véhicule est connecté lorsqu’il est équipé d’un boîtier télématique permettant la transmission des données du véhicule en temps réel vers une solution SaaS. Le gestionnaire de flotte peut ainsi surveiller la consommation de carburant, le comportement du conducteur, la localisation du véhicule ou encore son empreinte carbone.


À noter : les chiffres évoqués ci-dessous ne sont pas comparables avec ceux de 2023 puisque la télématique n’inclut cette fois-ci, pas la transmission de données via les smartphones des conducteurs.


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En Europe, 38% des entreprises disposant d’une flotte utilisent des véhicules connectés pour tout ou une partie de leur parc en 2024. Le déploiement des véhicules connectés a cependant plus de difficulté à s’imposer en France (33%) et en Belgique (34%).


Les motivations évoquées par les entreprises européennes pour la mise en place des outils télématiques au sein de leur flotte sont sensiblement les mêmes que les années précédentes :


  1. Pour localiser et sécuriser leurs véhicules (32%)

  2. Pour renforcer l’efficacité opérationnelle (29%)

  3. Pour améliorer la sécurité et le comportement des conducteurs (26%)

  4. Pour réduire les coûts (25%)

  5. Pour lutter contre les utilisations non autorisées (24%)

  6. Pour réduire l’impact environnemental (13%)

  7. Pour optimiser l’autopartage (6%)


Les données télématiques : une richesse sous-exploitée


Bien que les outils télématiques soient adoptés par une entreprise sur quatre à travers le monde, l’utilisation des données de télématique reste quant à elle limitée. Les gestionnaires de flotte sont conscients du rôle de ces données, mais seulement 16% des entreprises avec une flotte de véhicules connectés déclarent exploiter les données provenant des boîtiers de leurs véhicules grâce à une solution de gestion de flotte.


À l’échelle nationale et quelque soit la taille de l’entreprise, le constat est le même :

  • En France, 65% des entreprises utilisent déjà ou envisagent d’utiliser les données télématiques de leurs véhicules au cours des 3 prochaines années. Seulement 18% d’entre elles utilisent actuellement les données.

  • En Belgique 61% des entreprises utilisent déjà ou envisagent d’utiliser les données télématiques de leurs véhicules au cours des 3 prochaines années. Seulement 13% d’entre elles utilisent actuellement les données.


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Les données télématiques sont une véritable mine d’or pour les gestionnaires de flotte. Elles leur permettent d’obtenir des informations précieuses sur le comportement des conducteurs, la consommation de carburant, la maintenance des véhicules, l’optimisation des trajets ou encore la gestion du temps de travail. Avec l’analyse de toutes ces données, les gestionnaires de flotte peuvent aisément identifier les coûts cachés et améliorer la gestion de leurs véhicules.


Les nouvelles solutions de mobilité


Pour répondre aux enjeux économiques et environnementaux, plus de 8 entreprises sur 10 ont déjà mis en place des solutions de mobilité à destination de leurs salariés. Cela représente une nette augmentation par rapport à l’année 2023. Parmi ces nouvelles solutions de mobilité, l’utilisation des transports publics, la location courte ou moyenne durée, le partage ou le leasing de vélo et le covoiturage arrivent en tête du classement. On note également que 25% des entreprises françaises et 35% des entreprises belges ont instauré l’autopartage, ou envisagent de le faire d’ici 3 ans.


L’autopartage en entreprise se caractérise par la possibilité pour un salarié de réserver un véhicule via une solution externe. Cette alternative consiste non seulement à réduire la taille de la flotte, diminuer ses coûts et diminuer son empreinte carbone, mais peut également apporter une meilleure connaissance des véhicules en parc pour faciliter leur gestion.


Ainsi, les résultats du Baromètre des Flottes et la Mobilité 2024 mettent l’accent sur le déploiement des véhicules connectés qui a du mal à s’imposer en France et dans son pays voisin la Belgique, quelque soit la taille de l’entreprise. Cette année, les entreprises se sont concentrées sur la mise en place de solutions de mobilité alternatives pour les déplacements entre le domicile et le travail. Et ce, pour des raisons liées aux politiques RSE et pour répondre aux besoins générés par les ressources humaines.


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