Parce que la digitalisation est inévitable, les Transporteurs sont contraints de se réinventer pour répondre aux enjeux environnementaux et socio-économiques. C’est avec l’émergence de l’intelligence artificielle, des capteurs et de l’économie de partage que l’écosystème Transport & Logistique demeure l’un des secteurs les plus dynamiques en matière d’innovations.
1. Les camions autonomes
Après les voitures autonomes, l’IA semble avoir jeté son dévolu sur les camions, leur permettant ainsi de rouler sans chauffeur. Et il semblerait que nous les verrons arriver plus vite que prévu. Initialement annoncés pour 2030, le développement des camions autonomes s’accélère avec la présentation du Volvo Vera par Volvo Trucks.
Vera, révélé comme le futur du transport autonome, a été pensé pour transporter des charges lourdes sur des trajets répétitifs et de courtes distances. Le camion autonome pourra fonctionner 24h/24 pour des délais de livraison plus rapides, un détournement plus fluide, une diminution des stocks et le renforcement de sa productivité. Enfin, le camion 100% électrique contribue à une réduction des émissions CO2, actuellement trop élevées chez les poids lourds.
2. Les routes intelligentes
Après l’inauguration de la Wattway de Colas, première route solaire du monde en Normandie, une nouvelle génération de routes dotées de capteurs communicants arrivent sur le marché. Au-delà du transport des personnes et des marchandises, les routes de 5ème génération alimenteront les réseaux de la Smart City; informations sur le trafic, ralentissements, éclairage, état des routes, optimisation des trajets, sécurité, etc.
La start-up française Altaroad a déjà entamé son projet de route intelligente où capteurs et algorithmes d’analyse du trafic ne font plus qu’un. Comment cela fonctionne exactement ? Des capteurs situés sous la couche de surface indiquent l’état de la route en temps réel, détectent la vitesse, le poids et la trajectoire des véhicules pour connecter les infrastructures, améliorer leur sécurité et leur durabilité.
L’IFSTTAR souhaite profiter de la réhabilitation ou du renouvellement des routes pour d’ores et déjà aménager les capteurs et autres technologies innovantes.
3. Le tachygraphe 4.0
Après son installation obligatoire dans les poids lourds de tous les pays de l’Union Européenne, le tachygraphe digital se transforme et devient intelligent.
A l’origine, le tachygraphe numérique est un appareil électronique permettant l’enregistrement automatique de données du véhicule. Cette technologie permet de définir les temps de conduite et de repos du chauffeur, la vitesse du véhicule, la distance parcourue et les irrégularités.
À partir du 15 juin 2019, les nouveaux véhicules de transports de marchandises et de personnes seront obligatoirement équipés du tachygraphe 3ème génération. L’objectif de ce changement ? Renforcer davantage la sécurité routière. Parmi les nouvelles fonctionnalités, on retrouve la géolocalisation, le contrôle à distance et l’interconnexion avec des « STI » (optionnel).
4. L’ubérisation des transporteurs
L’économie collaborative s’empare elle aussi, du secteur des Transports. Fretlink, Chronotruck, Transwide, Everoad… Nombreuses sont les start-ups qui se bousculent déjà sur ce marché. Toutes ont pour vocation de mettre en relation l’offre et la demande de transports de marchandises. Ces plateformes collaboratives permettent ainsi la connectivité entre expéditeurs, fournisseurs de services logistiques et transporteurs pour optimiser les expéditions et réduire les budgets.
Ces modèles de mise en relation ont le mérite d’être très faciles d’utilisation. Les transporteurs repèrent les chargements disponibles à proximité, les prix proposés et peuvent accepter en un seul clic. Le tour est joué !
… La liste n’est pas exhaustive ! La transformation digitale du secteur des Transports est porteuse de véritables opportunités pour réinventer la chaîne d’approvisionnement. Camions autonomes, smartroad, plateformes collaboratives… Toutes ces innovations ont une réelle valeur ajoutée et la finalité est la même : renforcer la sécurité des routiers, réduire les coûts d’exploitation du transport et répondre aux défis environnementaux. Mais jusqu’où ira la transformation des transporteurs ? Et surtout, à quelle vitesse ?